Pascal Auger revient sur culturemarche.com avec un nouvel article, qui nous entraîne sur le chemin de Compostelle avec Nancy Bisson.

Vous pouvez retrouver tous les articles de Pascal Auger sur ce lien.

Après le Chemin du Québec, elle s’offre Compostelle

« C’est la joie sur le chemin »

Nancy Bisson, une passionnée de rando, vit présentement un de ses rêves. Elle marche à l’ancienne le Camino Francés c’est-à-dire qu’elle ne réserve pas à l’avance ses gîtes et qu’elle marche avec son sac à dos et ses bâtons. Elle prend du temps pour elle.

« La marche pour moi est une forme de méditation active, c’est une façon de vivre. »

Cheminement

On peut s’improviser pèlerin sur le Camino Francés mais si on veut vivre une belle expérience, il y a une préparation à ne pas négliger. C’est ce que Nancy a fait. Elle débute doucement les marches qui, avec le temps, deviennent plus longues sur de plus longues périodes. C’est avec Québec Compostelle qu’elle suit une formation en ligne et participe à des randonnées d’un jour. Voyageant seule, elle fait deux Rando-assistées puis elle se joint au groupe d’un Rando-séjour. Elle réalise la Variante Nord du Chemin du Québec et voit son rêve de marcher Compostelle grandir pour devenir réalité.

Lorsqu’elle arrive à Saint-Jean-Pied-de-Port (France), elle s’enregistre et commence la traversée des Pyrénées. Elle se rend vite compte qu’elle est bien préparée contrairement à d’autres pèlerins qui doivent abandonner. Nancy veut également vivre pleinement ses coups de cœur et les synchronicités qui se manifesteront sur son chemin. Elle se donne donc un horaire flexible qui lui permet de faire face à tout ce qui peut arriver. Pour elle, les événements ne viennent pas gâcher son chemin, ils le changent.

« On vit ça au jour le jour, le bonheur, la joie à l’état pur on se rend compte que c’est ici et maintenant. »

Les mythes

Pour une femme, voyager seule en rando et avoir la barrière d’une langue, plusieurs y renoncent ou s’en voient dissuader par l’entourage. Nancy, elle, ne se laisse pas arrêter par ça. Même si elle marche seule, en cas de pépin, elle sait qu’un pèlerin croisera son chemin dans quelques minutes puisque chacun marche à son rythme. De plus, l’esprit d’entraide est omniprésent sur tous les chemins.

Quant à la langue, quand elle arrive à l’albergue et qu’elle montre son credential, l’aubergiste sait qu’elle veut un lit. Que ce soit par signes ou par l’acquisition de quelques mots d’espagnol, Nancy finit toujours par se comprendre.

« Vraiment je me sens en confiance à tous les jours. Je n’ai jamais eu un moment de crainte de quoi que ce soit. »

L’avenir

Sur le chemin, même si les amitiés se créent rapidement, les carapaces, les masques et les rôles sociaux tombent. Ils sont tous des êtres humains qui marchent vers le même but. Les échanges vécus par Nancy font partie de son expérience et lui permettent d’alimenter son introspection. Que ce soit par la beauté des paysages ou par les échanges, Nancy se ressource, retrouve ses vraies valeurs. Sur le chemin, Nancy devient juste elle avec l’essentiel.

« Mon objectif c’est d’apprendre à amener ça et à transposer ça dans ma vie de tous les jours quand je vais revenir à ma réalité. »

Buen Camino Nancy