Après un premier article partagé hier, « À 80 ans, elle marche seule 1500 km vers Compostelle« , voici un nouvel article de Pascal Auger. L’occasion pour nous de mettre en avant le cas d‘Amélie Bertrand, qui a su gagné de la confiance en marchant jusqu’à lancer sa boutique d’art et d’artisanat.

Développer sa confiance en marchant

Développer sa confiance en marchant : « C’est nous-même qui mettons nos propres blocages »

C’est lors de ses nombreux voyages qu’Amélie Bertrand a pris goût à se déplacer en marchant, ce qui lui a permis de se recentrer sur elle et découvrir qu’après 15 ans d’un métier qu’elle adore, il était temps de passer doucement vers autre chose qui vient en aide aux gens.

Vivant sur la Rive-Nord de Montréal, Amélie n’était pas très sportive jusqu’à ce qu’elle décide d’aller à ses rendez-vous et faire ses courses à vélo ou à pieds.

« Je suis très artiste, j’adore partager et j’ai un côté très humain. Le côté sportif n’a jamais été très présent en moi… Je suis maquilleuse/coiffeuse depuis 14 ans déjà. J’œuvre sur des plateaux de tournages, télé et événementiel. Donc je suis quelqu’un qui aime quand ça bouge. J’aime me promener tout le temps et ne jamais travailler au même endroit. Depuis un certain moment, ce domaine me parlait de moins en moins. J’adore encore ça mais il y a autre chose qui est venu à moi. Comme tout l’aspect de confection de produits naturels et la savonnerie, ça me parlait beaucoup puisque c’est très créatif. Ça va chercher mon côté artiste. Suite à ça j’ai fait des cours en aromathérapie. »

Promesse à 15 ans

À 15 ans elle se fait la promesse d’aller en Afrique avant ses 30 ans. Après son premier passage au Madagascar, elle décide de s’impliquer au niveau de la jeunesse locale non seulement en y amassant des fonds pour leur venir en aide mais aussi en offrant son talent de maquilleuse pour enfant et de coiffeuse dans les orphelinats. Des expériences mémorables qui ont nourri son âme au point de revoir ses priorités de vie et la façon de se déplacer.

« Je me suis beaucoup imprégnée de cette culture-là, de ces gens-là. La première fois, j’ai quand même passé un mois là-bas. J’y suis retournée en 2019, encore un autre mois, et cette fois-ci je suis allée travailler sur une ferme d’huiles essentiels. J’ai vraiment travaillé comme les Malgaches font. C’est vraiment du travail très physique donc, dans la brousse, très loin, pas d’électricité. C’est encore plus dans la simplicité. C’est quand je suis revenue de ce voyage que je me suis mise à intégrer beaucoup dans ma vie  quotidienne afin de me sentir comme quand je suis en voyage… C’est là que j’ai décidé de faire toutes mes courses à pieds. »

Savonnerie

Étant travailleure autonome depuis l’âge de 21 ans et donc étant habituée avec une certaine insécurité, elle a fait le choix, récemment, de faire des changements. Ces voyages humanitaires au Pérou où ses aventures en sac à dos au Machu Pichou, dans l’ouest canadien et ailleurs lui permettent de voir la vie autrement.

« C’était vraiment un feeling que je devais aller vers autre chose et me reprocher de la nature. De travailler avec de la matière première et tout ce qui enrobe les sens. C’est comme ça que mon slogan est venu. Éveillez vos sens, Éveillez votre conscience. C’est ça la grande ligne, ramener les gens vers la base. Ça englobe beaucoup de choses. Prendre le temps de refaire les choses comme on le faisait anciennement.  Dans la savonnerie artisanale, il faut prendre le temps. C’est ça que je trouve le fun. C’est artistique et créatif où je peux vraiment développer.  Je ne crée pas de besoin, tout le monde a le besoin de se savonner. »

La confiance

Elle avoue qu’il y avait un certain manque de confiance dans le passé, mais le fait de découvrir le monde de simplicité de la planète dont les déplacements sont souvent à pieds, lui a permis de voir la vie et ses projets autrement.

« Il y a des jours où je suis vraiment groundée et je le sais profondément que c’est là que je dois aller. Je le sais, je le sens. Mais il y des jours où j’ai de la difficulté à laisser ce que j’ai bâti en 14 ans avec une autre entreprise dans le domaine de la production du cinéma, théâtre, etc. Wow, j’ai tellement fait de choses dans ce domaine. Donc je ne suis pas pressée. Je fais ma transition tranquillement. Mais je sais que c’est dans cette direction que je dois aller parce que j’ai une mission de vie à travers cette compagnie-là. »

Mouton Turquoise

Un site internet est en chantier, mais pour l’instant on peut avoir de l’information ou commander ces produits via le Facebook : https://www.facebook.com/MoutonTurquoise.

Pascal Auger, Journaliste/conférencier QuebecCompostelle.com

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