
Pascal Auger nous livre un deuxième article pour bien reprendre cette année 2023 avec l’histoire d’Anick Cayouette, découverte sur le chemin du Québec.
La sagesse de prendre une pause sur le Chemin du Québec
« Je me suis fait un cadeau pour moi. J’ai pensé à moi. »
Anick Cayouette, mère de deux enfants, vit en couple depuis 32 ans. Elle se décrit comme une passionnée, une aventurière tout en se réalisant comme femme d’affaires à Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick. Les aléas de la vie font en sorte que nous retrouvons Anick sur le Chemin du Québec.
« J’ai pris le temps de prendre le temps. »
Premier obstacle de la vie
Dès sa jeune vingtaine, Anick est confrontée à la maladie et c’est après la naissance de ses enfants qu’on lui diagnostique une arthrite rhumatoïde chronique mais, cette femme qui carbure aux défis, ne se laisse pas impressionner. Avec l’aide d’une amie, elle fait un parcours et débute ses marches quotidiennes par de courte distance pour en arriver à 4 km qu’Anick fait pendant 5 ans malgré son mal aux articulations.
« Je ne veux pas de ça dans ma vie. Je me suis mise à marcher puis marcher. »
Prise de conscience
Comme la majorité des gens, Anick veut que tout ce qu’elle entreprend fonctionne. La pression que le travail exerce sur elle fait en sorte qu’elle frappe un mur. Anick consulte et doit prendre soin d’elle. Pendant qu’elle vit ses propres remises en question, sa mère tombe malade et une amie est en fin de vie. Ces événements lui rappellent la fragilité de la vie et qu’elle ne doit pas attendre à la retraite pour vivre et réaliser ses rêves.
Étant donné qu’elle aime la marche, Anick se met à « googler » et Québec Compostelle attire son attention. On la retrouve donc au Weekend préparation-rando où elle parcourt son premier 25km de marche sur le Chemin du Québec. Elle réalise qu’elle doit ajuster son rythme de marche pour prendre le temps d’apprécier ce qui l’entoure et s’habituer à marcher avec un sac à dos. Elle profite des jours suivants pour se reprendre en marchant un autre tronçon du Chemin du Québec.
Satisfaite de son expérience, elle s’inscrit au Rando-séjour Bout du monde qui part de Gros-Morne jusqu’à Cap Gaspé. Elle ne tient pas compte du degré de difficulté du parcours mais de l’endroit et des dates. Elle avoue que les premiers jours n’ont pas été faciles mais trouve son parcours ressourçant.
« Quand je suis arrivée à la dernière journée, je voulais juste pas que ça finisse. »
Bienfaits de la rando
De retour chez elle, cela lui prend quelques jours pour reprendre son rythme normal de vie. Anick constate qu’elle est plus calme, qu’elle gère mieux les situations au travail et elle veut conserver cet état d’esprit. Elle s’inscrit donc au Rando-séjour Charlevoix, région qu’elle veut visiter depuis 2019 mais, elle ne pensait jamais le faire à pied. Via les rando-séjours, Anick prend des pauses sur le Chemin du Québec et croque de plus en plus dans la vie.
« Je me remercie de me donner du temps, c’est du pur bonheur, du monde incroyable. Je suis en pleine gratitude Pascal. »
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com
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