Pascal Auger, journaliste et conférencier, nous livre un nouvel article en ce début du mois de mai avec le cas de Julio Cezar Quintao, qui se prépare pour rallier Paris à St-Jean-Pied-de-Port.

Du Brésil vers Compostelle

« Je marche pour sentir différentes émotions, pour me remplir de connaissances et d’énergie. »

Julio Cezar Quintao est un Brésilien qui, depuis 7 ans, fait de la rando-communautaire sur les différents chemins du monde et tout particulièrement sur les chemins d’Europe. Présentement, il se prépare à faire le Chemin des Tours qui relie Paris à St-Jean-Pied-de-Port.

« Après mon premier chemin, j’ai décidé qu’à chaque année, je devrais faire un chemin différent. »

Vie nouvelle

Après une carrière en ingénierie, Julio recherche des activités de retraite. C’est à ce moment-là qu’il découvre la possibilité de voyager tout en marchant sur différents sentiers, de faire de la randonnée longue durée. Alors, il débute sa préparation avec la marche quotidienne du matin. En 2016, il réalise son premier Compostelle en parcourant le Camino Francés c’est-à-dire les 800 kilomètres qui relient St-Jean-Pied-de-Port à Santiago.

« Pour moi, le chemin c’est comme une religion, c’est comme une vie complètement différente. Je peux sentir la nature, les gens. »

Partage et culture

Les randonnées de longue durée sont des moments privilégiés où les gens prennent le temps de contempler leur environnement, on appelle cela de la marche contemplative. Julio prend ce rythme de vie qui lui permet d’admirer la nature car c’est vraiment avec elle qu’il ravive ses sens qui lui font vivre des émotions. Dans les villes et villages, Julio se permet également de visiter les incontournables c’est-à-dire les éléments culturels d’importance ou ceux pour lesquels il a une connexion spéciale.

Depuis ce temps, Julio consacre deux mois par année pour la randonnée longue durée. Il aime discuter, échanger avec les autres pèlerins, les villageois ainsi qu’avec tous ceux qui croisent son chemin. Attentif aux autres, il se fait un plaisir d’aider tous ceux et celles qui éprouvent des difficultés. Ces rencontres fortuites sont bien souvent le début de belles amitiés. De retour chez lui, Julio ouvre ses souvenirs avec ceux qui l’entourent.

« Quand je suis en marche, je remplis mon corps d’énergie qui vient de l’arbre, de la terre, de l’air, du ciel, des oiseaux, des bruits de la nature. »

Chemin des Tours

Julio aime ce sentiment de liberté et les émotions qui l’habitent lorsqu’il foule un chemin. Parmi les chemins qu’il a sillonnés, il y a le Chemin Portugais, la Route d’Argent et des chemins brésiliens. Bientôt il entreprend le 1000 km du Chemin des Tours où la topographie est différente des autres chemins. Cette dernière est un chemin plat sans montées ou descentes. Ensuite, il poursuivra sa route jusqu’à Santiago si le temps le lui permet. Il a l’intention de venir au Québec faire le 1200 km du Chemin du Québec. J’espère le croiser et discuter avec ce passionné de rando.

« Quand je finis un chemin, dans ma tête, je pense au prochain chemin que je dois faire parce qu’il va me donner cette émotion complètement différente. »