Le journaliste/conférencier québecois Pascal Auger nous livre en ce mois d’octobre un nouvel article sur le cas de Marie-Josée Roy, qui s’est lancée un beau défi, 190 km de marche en huit jours.

Quitter le sofa pour s’épanouir sur le Chemin du Québec

« Que du WOW! Je repartirais demain matin »

C’est à Gros-Morne que Marie-Josée Roy, originaire de la Beauce, vient de terminer son premier rando-séjour sur le Chemin du Québec aux valeurs de Compostelle. Elle nous parle de cette  expérience, de ses 190 km de marche en huit jours.

« J’ai besoin encore d’un peu de forme. Après une semaine, j’ai vu qu’il y avait de petites choses encore à améliorer. »

Remise en forme

Dans sa jeune quarantaine, Marie-Josée prend congé du travail pour s’occuper de sa mère. Suite au décès de cette dernière, son père lui fait la même demande. À cette époque-là, Marie-Josée  pèse tout près de 300 livres et elle comprend que si elle veut s’occuper des autres, elle doit d’abord s’occuper d’elle-même. Elle décide donc de se prendre en main, se mettre à bouger et faire attention à son alimentation.

En intégrant graduellement la marche dans son quotidien, Marie-Josée se tanne vite de toujours faire le même trajet dans son petit patelin, de faire un bout de chemin et d’être obligée de revenir sur ses pas. C’est alors qu’elle découvre Québec Compostelle avec le Chemin du Québec de plus de 1200km.

« C’est sûr qu’on change pas nos habitudes du noir au blanc d’un jour à l’autre mais c’est beaucoup avec la marche. »

La semaine de rando

De nature débrouillarde et sociable, Marie-Josée entreprend son premier rando-séjour avec confiance. Elle sait qu’elle va sortir de sa zone de confort, qu’elle va se retrouver avec des gens qu’elle ne connaît pas, mais cela ne l’inquiète pas. Elle s’attend également à des journées et des tracés plus difficiles mais, d’un autre côté, elle a  les beaux paysages que le fleuve lui offre. Pour Marie-Josée, c’est sa 4e journée de rando qui fut la plus difficile. La veille, elle n’avait pas eu un sommeil récupérateur et à la fin de cette journée-là, elle n’est plus certaine de se rendre au bout. Des ampoules apparaissent aux pieds, son sac à dos est pesant et elle constate son manque de préparation.

« Quelques soirs, je me suis demandé comment je vais faire pour partir demain.  Puis finalement, le lendemain matin, je chaussais mes chaussures puis GO. Je l’ai fait au complet. »

Réajustements

Fière de son expérience, Marie-Josée sait que son corps et son mental s’ajustent aux situations rencontrées. Elle veut revoir le contenu de son sac à dos, suivre les conseils de passionnés comme Pascal et respecter son rythme de marche, en prenant des pauses quand son corps lui demande. À présent, elle sait qu’elle peut marcher seule si elle le désire ou avec des personnes du groupe. Chaque randonneur arrive à la rando avec son bagage d’expériences et de motivation. Les échanges sont riches et chacun puise dans cette source d’énergie et d’entraide où se développe une belle amitié

Marie-Josée veut compléter le Chemin du Québec au complet et vous invite à le parcourir.

« Hésitez pas, faites-le, essayez-le au moins, essayez-le. Cela me surprendrait que vous retiriez pas du positif. »

(Vous pouvez retrouver tous les articles de Pascal Auger sur ce lien.)