Deuxième article du conférencier/journaliste québecois Pascal Auger en cette rentrée, avec la découverte d’Alain Droulers, pris de passion pour la rando-communautaire.

La liberté de la rando-communautaire

« Il y a un sentiment de liberté dans la marche. »

Directement du Chemin du Québec, nous retrouvons Alain Droulers, un semi-retraité qui nous parle de sa première expérience de rando-communautaire. Pendant 8 jours, avec d’autres randonneurs, il a marché les 168 km qui relient Vallée Jonction à St-Damase-de l’Islet.

« Je n’avais pas de grandes peurs, de grandes inquiétudes, mais j’avais des questions. »

Nouvelle vie

Alain Droulers est d’origine belge française et il vient du monde de l’agriculture biologique. Dans les années 90, il développe de l’intérêt pour la croissance personnelle et il s’inscrit à une formation qui lui permet d’être thérapeute en relation d’aide. Aujourd’hui, il est à la semi-retraite et Alain a besoin de liberté ; sentiment qu’il ne s’est jamais autorisé à cause des obligations et des responsabilités qui viennent avec la jeunesse.

Pour satisfaire ce besoin de liberté, il fait l’acquisition d’un VR et entreprend des voyages à travers la province de Québec. Quand il passe dans un village, il ressent certaines choses mais le contact humain lui manque. Il prend alors son vélo pour découvrir les rues des villes et villages ainsi que pour aller à la rencontre de l’autre.

« Savoir qu’on va arriver dans un village nouveau, il y a de l’inconnu, il y a de l’aventure. »

Du vélo à la marche

Puis, un jour, il découvre Québec Compostelle et la rando-communautaire l’attire. On le retrouve donc sur le Chemin du Québec avec son VR. Après une semaine de rando, Alain a quelques raideurs qui s’estompent doucement et il s’aperçoit qu’il aime ce type de rando. Il constate également qu’avec la marche, il est au même rythme que les gens qui circulent dans la rue. Il se sent plus « groundé », plus connecté au sol, à ses jambes, à son corps, il vit le moment présent. Son principal motivateur est sa hâte de découvrir un nouveau village; ça lui donne le goût de marcher et de marcher ce qui fait que le temps passe très vite. En rando-communautaire, Alain se sent bien et il vibre en marchant l’aventure de la liberté.

« Il y a un processus qui doit se faire, un accueil intérieur qui te fait vibrer et je suis rendu là. Puis, je me permets de le vivre. »

Le temps s’arrête

Durant ses heures de marche, Alain constate que les gens rencontrés sur le chemin sont accueillants, agréables. Le contact avec eux se fait différemment que lorsqu’il est à vélo ou en VR et quelques fois, les animaux ont servi de contact avec les gens. Que ce soit pour les gens, les animaux ou la nature, Alain se permet de s’arrêter, de prendre le temps de contempler. Dans tout son périple, ce qui l’a le plus touché, c’est de voir qu’il y a d’autres personnes qui vibrent à la même chose que lui. Il n’est plus seul, il peut développer un réseau de contacts et partager sa nouvelle passion, la rando-communautaire.

« Le plaisir de se retrouver dans un espace où le temps s’arrête avec des gens qui ont envie de vivre la même chose. »