
Le journaliste/conférencier québecois Pascal Auger, nous livre un nouvel article. Ce dernier revient sur l’histoire de Richard Kirsch, qui entame son 6ème Compostelle.
Il entame son 6ème Compostelle
« C’est un petit défi personnel et puis une petite envie d’aventure tout simplement. »
Depuis sa retraite, Richard Kirsch sillonne les chemins de Compostelle. Il veut continuer de bouger, découvrir des endroits, rencontrer des gens, prendre le temps. Il part bientôt pour marcher La Via des Plata, situé dans le milieu de l’Espagne, son 6ème Compostelle.
« C’est vrai que ce luxe de marcher à 4km/heure, c’est vraiment révolu à une autre époque. »
Départ
Richard Kirsch réside à Bois-Colombes, une commune française au nord-ouest de Paris. Il a travaillé 11 ans comme ingénieur en électronique. Recruté par le rédacteur en chef d’une revue de planche à voile, il devient journaliste. Il a fait carrière dans la presse écrite plus précisément dans la presse sportive. Pour Richard, la lecture de l’Immortel Randonnée de Jean-Christophe Rufin est déterminant pour lui. Ce récit de voyage lui a donné le goût de partir à l’aventure et on le retrouve donc sur le Camino Francés.
« C’était pas dans un but spirituel ni d’introspection. C’était vraiment : allez, on part à l’aventure, on va changer de décor à tous les jours, je vais me tester, je suis vraiment pas sûr d’y arriver. J’ai plein d’angoisses »
Feuille de route
Richard est revenu transformé de ce chemin initiatique. L’année suivante, nous le retrouvons sur le Camino Del Norte, joli chemin entre la mer, la campagne mais difficile en montagne. Puis ce fut le Chemin d’Arles reliant Col du Somport à Puente-la-Reina qui est beau culturellement et pas toujours facile.
Son 4ème Compostelle, il le fait de Puy-en-Velay jusqu’à St-Jean-Pied-de-Port. Ce chemin est très fréquenté. Il l’appelle le chemin libre-service où tout est plus dispendieux et où il faut réserver tout comme le Chemin Stevenson c’est-à-dire ce chemin transversal qui relie Puy-en-Velay à Alès et qui n’est pas un chemin de Compostelle. Richard l’a fait durant la crise sanitaire du Covid.
Son plus récent Compostelle se passe sur le Chemin Portugais à partir de Lisbonne. De Lisbonne à Porto, il qualifie le chemin d’ingrat car c’est du pavé avec de la circulation automobile. Mais, à partir de Porto, le chemin est fleuri et les gens viennent à ta rencontre. Bientôt, il partira sur le Chemin de La Via de la Plata. Même s’il est bien préparé et organisé, il se pose des questions.
« Tous les chemins, c’est la même angoisse avant de partir. Est-ce que je vais y arriver? Est-ce que je vais avoir froid, avoir faim, ce qu’il faut amener, est-ce qu’il faut réserver ? »
Nécessité
Richard a besoin de cette rupture avec le quotidien. Il se sent revivre quand il marche. Ces randonnées lui permettent de se décharger de choses superflues, car il ne pense qu’à se nourrir, marcher, découvrir des paysages différents et rencontrer d’autres personnes. Il nous invite à vivre cette aventure qui est à la portée de tous.
« Ce n’est pas non plus un exploit Compostelle. Chacun peut le faire. On marche tous dans le même sens. On se dit pas où tu vas mais d’où tu viens, qui es-tu ? »
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com