Le Chemin du piémont pyrénéen en lice pour être élu GR® préféré des Français ! De la Méditerranée à l’Atlantique, le GR®78, Chemin du piémont pyréneen, est une voie méconnue vers Compostelle oscillant sur le balcon pyrénéen. Ce chemin fait partie des 8 chemins de randonnée sélectionnés au concours du GR préféré des français. L’occasion de vous présenter en détail, ce chemin ne manque pas d’intérêts.
Présentation du GR®78, Chemin du piémont pyréneen :
Le chemin du piémont pyrénéen – GR®78, petit frère du GR®10, fait l’objet d’un plan de valorisation piloté par l’Agence française des chemins de Compostelle en partenariat avec la FFRandonnée.
La cinquième voie vers Compostelle
Lien entre l’Italie et l’Espagne, entre les Alpes et la chaine cantabrique, le chemin du piémont pyrénéen est un itinéraire vers Compostelle à part entière. Délaissée un temps par les historiens, le pèlerin médiéval en provenance de Rome ou de la vallée du Rhône pouvait pourtant, à partir de Montpellier, basculer vers Narbonne afin de se rendre dans des lieux saints et d’hospitalité sur la route de la péninsule ibérique parmi lesquels Saint-Thibéry, mentionné dans le Livre V du Codex Calixtinius (1130), dit « Guide des pèlerins », Fanjeaux, berceau de l’ordre dominicain, ou encore la fabuleuse cité de Saint-Bertrand-de-Comminges.
Prendre toute la mesure des Pyrénées
Le GR®78 longe la chaîne pyrénéenne en basculant de vallée en vallée sans jamais s’y enfoncer pleinement. Elle tend un fil sur la frontière entre les sommets mystiques et les collines agri-pastorales. Entrecoupée de forêts, cols et bocages, la chaine des Pyrénées s’installe en toile fond du sentier tout au long du voyage. Sans doute la voie la plus naturelle des itinéraires français vers Compostelle. L’œil attentif du randonneur observera l’impact des eaux issues des pics enneigés et de l’activité pastorale sur la formation du paysage piémontais.
Un patrimoine à la croisée des chemins
Les contreforts pyrénéens ont conservé de merveilleux édifices romans et pré-romans emblématiques de l’architecture méridionale et pyrénéenne. Certains de ses trésors tels que la cathédrale Saint-Lizier, l’église d’Ourdis-Cotdoussan ou encore la basilique Saint-Just de Valcabrère sont d’ailleurs, parmi d’autres, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial au titre des chemins de Compostelle. Le chemin du piémont pyrénéen est aussi le témoin privilégié de la perméabilité culturelle des vallées pyrénéennes, et notamment de l’influence arabo-andalouse. En témoignent, les claustras de l’église de l’Hopital-Saint-Blaise, véritables dentelles de pierre, ou encore la voûte étoilée à 8 branches d’inspiration mozarabe de l’Eglise Sainte-Croix à Oloron-Sainte-Marie.
Des traditions et des identités ancrées
Les vallées pyrénéennes sont des terreaux d’identité, de fiertés locales accompagnées d’une hospitalité étonnante. Si les traditions basques et catalanes font généralement figures de folkore local, les cultures béarnaises, commingeoises, auroises surprendront tout autant les randonneurs. Il ne faut pas oublier non plus l’histoire du catharisme, dont l’échorésonne encore aujourd’hui dans tout le pays audois à travers des édifices comme la Cité de contre l’hérésie cathare.