Le journaliste conférencier Pascal Auger nous livre un nouvel article en ce début du mois de juillet. L’occasion de nous échapper sur le Chemin portugais la côte en compagnie d’Annie Fontaine.

Le Chemin Portugais par la côte

« C’est juste le fun de marcher, découvrir de nouveaux horizons de cette façon-là. »

De nature sportive, passionnée de la course et de la marche en montagne depuis plusieurs années, cela fait tout juste 24 heures qu’Annie Fontaine descend de l’avion après une randonnée qui l’a menée sur le Chemin Portugais à partir de Porto jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle.

« J’ai défait mon sac à dos. J’ai juste hâte de le refaire. »

Del Norte

C’est son père, conducteur d’autobus, qui lui fait savoir que ça fait partie de ses rêves de faire Compostelle. Annie débute ses recherches car elle veut l’accompagner. Malheureusement, la vie en décide autrement mais la réalisation de ce rêve est toujours présente chez elle. C’est en 2019 qu’elle décide de partir seule pour faire le Camino Del Norte. Elle a donc les montagnes et la mer en même temps ce qui est parfait pour elle. Annie fait de longues distances rapides et son corps n’apprécie pas. Elle doit revenir à la maison pour soigner des blessures aux chevilles.

« C’est un projet pour ma retraite. Je n’ai pas dit mon dernier mot avec le Del Norte. »

Chemin Portugais

Riche de cette première expérience, Annie met 3 ans pour préparer une autre randonnée longue durée. Elle corrige tout ce qui a moins bien fonctionné, collige le tout et part en mai dernier pour le Chemin Portugais.

Après une journée de pause à Porto, munie de son credential obligatoire, Annie entreprend sa randonnée. Parmi les trois voies disponibles, elle emprunte le chemin de la côte car ce dernier longe le littoral et entre également dans les terres.  Pour l’assister, elle utilise l’application Buen Camino. Annie n’a pas de difficulté pour trouver des gîtes qui lui coûtent entre 12 et 18€ par nuit. On n’offre pas le repas du pèlerin à tous les endroits par contre, il y a des menus du jour. Tout le long de son parcours, elle croise suffisamment de villages pour marcher à son rythme. C’est à Redondela qu’Annie traverse en Espagne.  Il ne lui reste plus que 3 ou 4 étapes pour arriver à Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est à partir de ce moment qu’elle vit l’effet entonnoir à cause du nombre de pèlerins qui augmente.

« On les voit arriver. On n’arrive pas du même chemin évidemment puis on converge tous vers le centre du village et là on fait comme : y a donc ben du monde tout d’un coup. »

Le retour

Annie se dit chanceuse d’avoir encore une semaine de congé pour absorber ce chemin-là après autant de jours de marche et de kilomètres parcourus. Elle se fait un cadeau en se donnant du temps pour sortir de cette bulle d’accomplissement que les randos longue durée procure aux pèlerins. Elle a d’autres projets de randonnées dont celui de terminer le Camino Del Norte et qui sait, nous la retrouverons peut-être sur le Chemin du Québec.

« C’est agréable comme sensation quand tu dis que, finalement, j’ai fini par arriver où je devais arriver. C’est ben ben agréable comme impression. »