Les Championnats de France Elite et Espoirs 2020 qui se disputent à Albi ce week-end du 12 et 13 septembre, seront l’occasion de retrouver deux épreuves de marche athlétique avec le 10 kilomètres hommes et femmes.

Deux ans après les derniers championnats de France Elite disputés au Stadium Municipal, l’athlétisme français retrouve cette année Albi. Les 12 et 13 septembre, les meilleurs athlètes du pays ont rendez-vous avec la plus grande échéance du calendrier national, une échéance que la ville rouge s’apprête à accueillir avec ferveur et passion.

Si l’année sportive 2020 a été considérablement perturbée par la crise sanitaire mondiale, l’engouement des meilleurs athlètes français pour « leurs » championnats est loin de pâtir de cette situation. Tous les grands noms de l’équipe de France sont en effet attendus au Stadium Municipal d’Albi cette année encore : Mélina Robert-Michon, Alexandra Tavernier, Eloyse Lesueur, Carolle Zahi, Djilali Bedrani, Wilhem Belocian, Quentin Bigot, Wilfried Happio, Renaud Lavillenie, Christophe Lemaitre, Pascal Martinot-Lagarde, Kevin Mayer, Ludvy Vaillant…

Les championnats de France Elite/Espoirs 2020 en chiffres

4
Une longue histoire lie la ville d’Albi à l’athlétisme français. Depuis que les championnats de France Elite ont cessé d’être organisés à Paris en 1973, la préfecture du Tarn est d’ailleurs, avec Angers, Saint-Etienne et Villeneuve d’Ascq, l’une des 4 seules villes de France à avoir accueilli 4 éditions de championnats de France Elite (2008, 2011, 2018 et 2020).

33
Si elle s’impose ce week-end à Albi, Mélina Robert-Michon décrochera son trente-troisième titre de championne de France Elite. Un chiffre qui résume la longévité exceptionnelle de la discobole du Lyon Athlétisme, vainqueure pour la première fois en 2000. Et qui lui permettrait de rejoindre, au premier rang des athlètes féminines les plus titrées de l’histoire des France Elite, Lucienne Velu, sprinteuse et lanceuse emblématique des années 1920 et 1930. Invaincue lors du rendez-vous national depuis le début du siècle, l’élève de Serge Debié n’a laissé des miettes à ses adversaires qu’à deux reprises, en 2010 et 2018, lorsqu’elle était absente pour cause de maternité.

6
La tradition française sur les haies hautes perdure à travers les époques. Le 110 m haies tricolore vit peut-être même son âge d’or depuis une dizaine d’années, en termes de densité. Pour preuve, sur une distance marquée par de grands champions comme Guy Drut (13’’28, champion olympique), Ladji Doucouré (12’’97, champion du monde) ou encore Stéphane Caristan (13’’20, champion d’Europe), six des neuf meilleurs performeurs français de tous les temps étaient encore en activité début 2020 : le recordman de France Pascal Martinot-Lagarde (12’’95), Garfield Darien (13’’09) qui vient d’annoncer sa fin de carrière, Dimitri Bascou (13’’12), Wilhem Belocian (13’’18), Thomas Martinot-Lagarde (13’’26) et Aurel Manga (13’’27). Deux d’entre eux sont attendus ce week-end : Belocian et Pascal Martinot-Lagarde. Le premier nommé, sacré champion de France Elite pour la première fois l’an dernier et qui a amélioré son record personnel mi-août, part favori pour conserver son titre.

15
C’est sans doute la plus belle progression du demi-fond français en 2019. En l’espace d’une saison, le spécialiste du 3000 m steeple Djilali Bedrani a retranché plus de quinze secondes à son record personnel, passant de 8’20’’55 à 8’05’’23. Un gouffre à ce niveau-là. Cinquième des Mondiaux de Doha, le demi-fondeur du SA Toulouse UC est désormais un prétendant aux podiums internationaux. Mais il faut d’abord être prophète en son pays. Titré à trois reprises au niveau national l’an dernier (sur le steeple, le 3000 m en salle et le cross court), l’athlète entraîné par Sébastien Gamel a l’occasion de coiffer une nouvelle couronne à Albi.

75
« Je suis ravie d’être en Haute-Savoie, mais j’aimerais passer à Paris. » Contrairement à ce que pourrait laisser penser sa déclaration, Alexandra Tavernier, qui vit dans les Côtes d’Armor, n’a pas du tout prévu de s’installer dans la capitale. Si elle rêve du 75, c’est plutôt en mètres et dans une aire de marteau. La sociétaire d’Annecy Haute Savoie Athlétisme a amélioré de dix centimètres le 11 juillet, lors de sa compétition de rentrée, son propre record de France avec un jet à 74,94 m. Invaincue cet été, il lui reste six centimètres à grappiller, pourquoi pas dans la cité tarnaise.

La FFA devient productrice TV

C’est un tournant dans l’histoire des retransmissions des championnats de France d’athlétisme : leur diffusion sera, cette année, entièrement produite par la Fédération Française d’Athlétisme !

  • La chaîne L’Equipe, diffuseur TV, qui célébrera le retour des championnats de France sur une TV en clair par deux retransmissions en direct : le samedi 12 de 18h à 20h, et le dimanche 13 de 14h45 à 16h45. Aux commentaires, François-Xavier de Chateaufort et Bouabdellah Tahri ; les interviews bord terrain seront assurées par Claire Bricogne, et Pierre Esquer aura à charge de faire vivre l’événement côté coulisses, en suivant les athlètes au fil de leur échauffement.
  • le site web de la Fédération, athle.fr, où les fans pourront suivre l’intégralité de la compétition.
  • Ou encore la chaîne YouTube de la Fédération, FFAthletisme, pour les créneaux non diffusés sur la chaîne L’Equipe.

Pour la Fédération, devenir productrice du signal TV est l’occasion d’apporter de nombreuses innovations dans le dispositif de diffusion, avec un double objectif affiché : plus d’immersion, plus d’interaction. Pour cela, la FFA s’est entourée de l’expertise de nombreux acteurs expérimentés en la matière : Emmanuel Roustit à la réalisation, Martial Fernandez en chef d’édition, etc.

De quoi permettre aux téléspectateurs de vivre ces championnats de France au plus près des athlètes et des performances. De quoi aussi mettre à l’honneur l’ensemble des disciplines de l’athlétisme.

Soucieuse d’apporter au premier sport olympique une visibilité à la hauteur de son statut, la FFA choisit aujourd’hui d’offrir à tous les passionnés de sport la possibilité de suivre en intégralité vidéo ses championnats de France Elite/Espoirs 2020, et ce sur une multitude de supports :

Les téléspectateurs pourront ainsi profiter, sur les 15 heures de direct cumulées tout au long du week-end, d’un accès aux coulisses de la compétition (terrain d’échauffement, chambre d’appel, tunnel vers le stade…), et de davantage d’interactions avec les athlètes et leurs staffs (plus d’interviews, suivi des épreuves avec les entraîneurs…).

Le tout grâce à la mise en place de moyens techniques ambitieux, encore jamais vus sur des championnats de France : 16 caméras, dont des caméras super-loupe et grand angle (en chambre d’appel), des caméras paluches sur l’ensemble des concours sauts et lancers, des serveurs LSM, mais aussi une équipe TV dédiée au suivi des athlètes dans leur préparation d’avant compétition, ou encore la présence, en cabine commentateurs, des plus grands noms de l’athlétisme français qui se relaieront au micro de la diffusion FFA.