
Chaque début de mois est l’occasion de retrouver Pascal Auger, journaliste/conférencier, québecois, qui met en avant une ou plusieurs expériences de marche. C’est le cas à aujourd’hui avec l’expérience de Stéphane Bélanger.
Apprendre à la dure
« J’essaie de vivre, d’extraire la moelle de la vie le plus possible. »
Stéphane Bélanger est photographe et suite à la pandémie, il constate son besoin de se remettre en forme. Il veut sortir de ÇA, c’est-à-dire de sa routine et Québec Compostelle répond à ses attentes. Il décide donc d’investir dans sa santé par la randonnée et c’est lors d’un rando-séjour qu’une surprise l’attend.
« La rando te fait sortir complètement de ÇA et quand tu sors de ÇA, tu tombes, tu récupères ta vie. »
Urgence de vivre
Stéphane se qualifie d’un petit monsieur ben ordinaire qui veut vivre pleinement. Du haut de ses 64 ans, il sait qu’il y a un tic-tac dans son corps et vu qu’il ne sait pas quand il s’arrêtera, Stéphane a la soif de vivre le plus d’expériences possibles.
Son intérêt pour la marche et la rando vient d’abord d’un besoin physique puis de son attrait pour Compostelle où il désire aller faire le deuil de ses parents. Afin de bien s’y préparer, il joint Québec Compostelle pour tout apprendre ce qu’il y a à savoir pour réussir une randonnée longue durée.
« La rando est une façon d’explorer le monde et celui que j’ai exploré cette semaine, c’est mon monde intérieur. »
Vitesse grand V
C’est à Charlevoix que Stéphane veut se retrouver pour son premier rando-séjour à cause du temps de l’année et que c’est, selon lui, une belle place pour entrer en méditation, en contemplation avec la nature. Cependant, il réalise qu’il aurait eu une meilleure préparation s’il avait marché en montagne.
De plus, son petit côté rebelle fait en sorte que Stéphane ne suit pas les conseils prodigués. Il se retrouve donc avec des problèmes aux pieds à cause de souliers attachés trop serrés et des douleurs musculaires à cause d’un sac à dos trop lourd. Stéphane s’adapte très vite, il se débarrasse de tout ce qu’il n’a pas besoin pour garder juste l’essentiel afin de goûter le chemin plutôt que de se forcer à marcher.
« J’apprends à l’envers. Je trouve que c’est mieux de faire des erreurs et de dire; je la fais plus celle-là. Écoutez Pascal! »
Surprise
Dans son apprentissage de la rando, Stéphane a une meilleure perception des distances et du temps à travers ces distances-là. Aujourd’hui il est dans le non-temps c’est-à-dire que le temps ne pèse plus, n’est plus important pour lui. Il vit dans le moment présent pour profiter de chaque instant et à un moment donné, il se retrouve dans son monde intérieur où il revit son histoire. Il en profite pour se délester des traumatismes vécus dans son enfance. Stéphane est surpris de l’effet que ce délestage lui procure. Il est envahi par une grande joie, une liberté d’être. Il vit en communion avec lui-même et avec l’univers. Stéphane vit dans le bonheur.
« J’ai vécu un super de beau moment et c’est ça qui m’a fait entrer dans cette autre réalité-là qui est le cadeau de ma rando. »
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com
Vous pouvez retrouver les précédents articles de Pascal Auger sur culturemarche.com, sur ce lien.
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