Claude Larmoyer nous livre aujourd’hui son retour sur la Jaroise 2023, épreuve du Challenge Marche Nordique Tour, remportée par Philippe Weber chez les hommes et par Christiane Salvi chez les femmes.

Claude Larmoyer : « Drôle de weekend, il fallait faire des choix. La bonne idée était la Nordique des Sables entre La Grande Motte et Carnon, 12,8 km les pieds dans le sable et sous le soleil pour faire travailler les mollets… à ce petit jeu c’est notre ami Christophe Rey qui l’emporte chez les hommes et on retrouve avec plaisir après blessure Sandrine Talbotier, reine de LMNC et championne du jour… Lenny Rey fait aussi son retour chez les juniors !

Autre choix, sous le soleil Breton et son défilé de cumulus, la Nordique Lorientaise valait le détour. Un parcours difficile, un peu gras, cinq boucles pour 12,5 km qui a vu la victoire de Jean-François Louis et d’Élodie Besnier-Kerven…oui j’ai hésité !

Mais alors quelle drôle d’idée ! Ah oui c’était la dixième édition de la Jaroise, bon la neuvième était un peu un fiasco, et puis il y a toujours une petite idée pour des France, alors il fallait bien voir !

Mais voilà, je suis compétiteur dans l’âme, j’aime le beau geste, le respect des règles et la Villenavaise m’avait bien attristé. Une MNCC avec un label national…où l’on n’applique pas le règlement à la majorité des marcheurs en leur signifiant qu’il est parfaitement inutile de progresser où simplement de posséder la technique. Le juge est là pour faire son travail, la pédagogie est pour le coach. Il y a ici une forme de naïveté, voire de lâcheté !

Mais revenons à Roncq. C’est bien dans le Nord, son micro climat…le mois de Mars n’est pas forcément un choix judicieux, bien humide et bien frais. Il fallait la générosité et le dynamisme de l’équipe de bénévoles du JAR pour arrondir les angles.

Mais le message est passé, au risque de me faire sanctionner…oui la belle équipe de juges menée par Franck Robert et Claude Mariotte a fait le boulot, même pour les sans grade, qui cherchent une victoire contre eux même, une place sur le podium en catégorie ou juste la satisfaction d’être jugé…comme les autres ! 90 cartons et une seule réclamation, les consignes étaient claires ; ah oui en Mars c’est boucle de pénalité, ici 150 m d’un marécage bien difficile à négocier… drôle de sanction et le premier Avril, on reprend les tests avec un arrêt de 30 s, ce jusqu’à fin juin puis sans doute mise en place de ce nouveau règlement tant attendu !

Vous l’aurez compris, question météo ce n’était pas cela, même si le G2AA de Garons était venu en force, avec l’accent et la bonne humeur à la place du soleil, trois juges, dont le chef, et deux équipes sur le podium, un exemple à suivre !

Donc ce parcours on le connait, la distance fluctue suivant les saisons, la roulette où les GPS, 12 982,22 m c’est la mesure officielle, 12 000 m c’est sur le site de la FFA, 12 860 m c’est mon GPS cette année, mais on connaît l’imprécision du système sur ce genre de circuit ! Alors où est la vérité ? une chose est sûre, les km ont été durs à avaler cette année.

Le choix des chaussures est aussi l’élément clé de la réussite. Il faut de sacrés crampons pour accrocher un tant soit peu dans cette glaise, trouver de bon appuis, planter le bâton délicatement pour pouvoir le ressortir en ayant toutefois assez de poussée pour progresser.

C’est donc 159 inscrits pour cette édition, 152 partants et 149 classés, pas si mal vues les conditions et la concurrence de Lorient. Départ à 10 h pour les hommes, après une petite pluie…les filles suivent 5 min plus tard.

Philippe Weber du PCA va nous faire une belle démonstration en 1 h 19 min 21 s, Sébastien Dos Santos de la Team Guidetti fera une belle course, prenant la tête un moment et malgré une pénalité pour Philippe, il devra se contenter d’une belle 2 ème place en 1 h 20 min 23 s, suivi de Rodolphe Cressonnier du TOS en 1 h 22 min 27 s. C’est donc un beau podium très disputé ! Dommage pour notre junior du PCA, Nicolas Roussel, après un beau départ et une course bien menée, un mauvais choix de chaussures et une pénalité vont compromettre ses ambitions du jour. Il termine toutefois en 1 h 25 min et 53 s et le titre en junior bien sûr…il est dommage qu’Alan Dos Santos Doms ait dû déclarer forfait après une petite mésaventure, on a hâte de le retrouver sur le circuit !

Chez les filles, Christiane Salvi du PCA nous fait encore et avec bonheur une belle démonstration de sa maitrise, en menant la course de bout en bout. Elle finit en 1 h 25 min 46 s, première féminine et septième au scratch à 6 mn de Philippe. Ce sera un peu plus difficile pour Delphine Pese, en difficulté sur ce terrain glissant avec la recherche de bons appuis, malgré une belle énergie, ce sera une deuxième place en 1 h 29 min 5 s . Sandrine Vercelli de la Team Guidetti fait une belle remontée et complète le podium pour une troisième place en 1 h 31 min 43 s.

Parlons Chronométrie. Faut dire que l’on revient de loin…pour cette 10 ème édition, on assure, de la qualité, de la rapidité, c’est ProLiveSport qui est au manettes, 2 tapis plus un détecteur de tours, des résultats rapides et fiables. Seule ombre au tableau. Pour le classement par équipes, près quelques hésitations entre mutés et étrangers et l’oubli de Patricia MArez, la team Guidetti-Nordic-Horizon reprend finalement la première place. En deuxième, c’est l’Entente Franconville, le JAR est 3ème et le G2AA Garons est en quatrième place. On aimerait un peu de coordination entre la chronométrie et la FFA pour un classement incontestable dès l’épreuve terminée. Mais quel progrès par rapport à l’an passé !

Les derniers arrivent. Le classement est affiché, signé par le chef juge, Franck Robert, la demi-heure réglementaire qui vit ses derniers instant car dès le premier Avril et ce jusqu’à fin juin nous sommes en période test arrêt de 30 s. Pas de réclamation !

Les podiums sont donc rondement menés, j’aurais même ma médaille, en M8, collector 10ème édition, « en bois ». Couac pour les équipes, mais cela arrive et puisqu’il faut le dire, j’aurais aimé la baraque à frites, pour le folklore et l’ambiance, et une autre formule pour la restauration et le bar. Difficile après 13 km dans la boue de faire la queue à la fois pour la caisse et pour la bière et manger chaud…ce dans le froid…La bonne volonté des bénévoles ne suffit pas, bonne nouvelle, l’an prochain on nous promet des podiums en salle. Et oui ce serait la grande fête de la Marche…de toutes les Marches, mais ceci est une autre histoire !

Photos de la Jaroise 2023 sur ce lien.

Vous pouvez retrouver le classement complet de la Jaroise 2023 sur ce lien.

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