
Le journaliste/conférencier québécois Pascal Auger, nous livre une nouvelle chronique en ce début août, avec l’histoire de Anne Cécile Gossé. Pour elle, il faut sortir de sa zone de confort pour être satisfait….
«Les Chemins de Compostelle, ça se vit, ça ne s’explique pas. Chacun doit pouvoir marcher quelques jours pour comprendre en fait ce qui se passe vraiment. »
Initiation d’une passionnée
Issue d’un milieu très ouvert, Anne-Cécile Gossé évolue au sein de sa bulle familiale et découvre avec les siens les joies de l’amusement à plusieurs. Dès l’âge de 8 ans, elle débute l’aventure scoute où on lui ouvre les portes sur la nature, sur la beauté des paysages. Par les voyages durant les périodes de vacances, ses parents lui font découvrir le monde. Vers l’âge de 17 ans, elle fait des camps avec d’autres jeunes et réalise qu’elle est heureuse lorsqu’elle marche dehors.
Depuis ce temps, cette jeune femme d’à peine 20 ans a toujours le goût de partir au loin. Elle profite donc de sa jeunesse et du soutien de sa famille pour réaliser ses rêves. Anne-Cécile est consciente que, sans eux, elle ne pourrait parcourir les Chemins de Compostelle.
Tout est possible
L’an dernier, sur les Chemins de Compostelle, Anne-Cécile a emprunté la Voie de Puy-en-Velay qui relie Le Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port pour poursuivre sa route jusqu’au Cap Finistere (fin de la terre). Ses frères se joignent à elle pour une partie du parcours. Cette aventure leur a permis de souder leurs liens et de créer des souvenirs inoubliables.
Le lendemain qu’elle termine ce périple, nous retrouvons Anne-Cécile à Montréal pour y poursuivre ses études. Elle découvre le Chemin du Québec, planifie sa randonnée mais, elle doit reporter son projet.
De retour en Europe, son désir de randonnée est trop fort. Elle décide donc de retourner sur les Chemins de Compostelle via la Voie de Vezelay en passant par le Camino Del Norte. Ayant plusieurs obligations à rencontrer, elle doit s’organiser. Même si ses contraintes lui donnent moins de liberté, rien ne l’arrête. Elle poursuit ses cours virtuellement à l’université au Québec pendant qu’elle marche Compostelle.
« Tout est possible, il faut que les jeunes se le rentrent dans la tête. Il faut désirer des grandes choses, il faut désirer à voir des belles choses. Il faut vouloir sortir de sa zone de confort. Si on ne sort pas de sa zone de confort, on n’est jamais satisfait. Et moi, c’est là que je suis heureuse, épanouie. »
Ce qu’elle retient
Anne-Cécile affirme que la vie nous parle comme le chemin le fait. Ce qu’elle en retient de ses rando-communautaires, ce sont les paysages splendides qui lui permettent de voir et de réfléchir. Ce sont les échanges avec les personnes qui croisent sa route. Bien entendu, il faut avoir la pensée et le désir de comprendre, de vouloir donner et recevoir. En plus des sentiments d’accomplissement et de liberté qu’Anne-Cécile ressent, marcher Compostelle la dynamise même si le chemin a été rude. Elle en ressort grandie et en tire même des leçons pour sa vie.
« Le vrai chemin, c’est la vraie vie et toute la Providence qui se passe sur les Chemins de Compostelle, tous les clins d’oeil, tous les signes, toutes les belles rencontres, tous les témoignages qu’on a reçus on peut les recevoir aussi dans la vraie vie. Ça c’est très important. »
Collaboration de Diane Corriveau
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com