
Pascal Auger, invité d’honneur aux Rencontres Saint-Jacques à Lyon le 8 juillet dernier, nous livre aujourd’hui un nouvel article sur la marche, avec « L’importance d’une bonne préparation avec Stéphane Bélanger ».
L’importance d’une bonne préparation
« Je suis un gars qui voulait faire Compostelle depuis des années. »
De Madrid, Stéphane Bélanger partage son aventure unique sur le Camino Francès qu’il a sillonné de Léon à Santiago. Son parcours initiatique est devenu un chemin de transformation et d’introspection. Son témoignage est celui d’un chemin bien au-delà de la marche.
« Les personnes que j’ai rencontrées étaient vraiment les bonnes personnes qu’il fallait que je rencontre. »
Le déclic
Stéphane s’est lancé sur le chemin de Compostelle pour honorer une promesse faite à sa mère décédée. Portant avec lui des cendres de sa mère, cette démarche n’était pas simplement une randonnée, mais un hommage personnel, un pèlerinage partagé en esprit avec un être cher.
L’intérêt de Stéphane pour Compostelle a commencé bien avant son départ. C’est par un heureux hasard cinématographique que Stéphane découvre Compostelle. Les magnifiques paysages présentés à l’écran l’ont séduit immédiatement. En tant que photographe professionnel, il y voyait le moment de capturer des moments uniques sur la pellicule. Ces films ont semé une graine qui a mûri au fil des années.
« Dès que je pouvais mettre la main sur un film qui parlait du Camino, ça me titillait. »
L’importance d’une bonne préparation
Loin d’être un athlète ou un marcheur aguerri, Stéphane n’avait qu’un modeste entraînement à son actif. Son parcours de préparation a été semé d’embûches, notamment une perte de masse musculaire durant la crise de la Covid. Après le décès de sa mère, il s’y prépare sérieusement, processus long d’une année. Grâce à la formation weekend préparation-rando de Québec Compostelle, il apprend à alléger son sac, bien choisir ses chaussures, ses vêtements et gérer ses distances. Il ajoute à cela une semaine de randonnée dans Charlevoix où, sur le Chemin du Québec, il comprend l’ampleur des défis physiques. Stéphane insiste sur cette préparation tant physique que mentale.
« J’ai vu plein de gens qui ont abandonné mais, grâce à cette formation, j’ai pu faire un beau Camino à mon rythme. »
La découverte de la solitude
Malgré ses craintes initiales d’être seul, Stéphane a découvert une autre richesse du chemin : la solitude bienveillante. Il ne recherche pas la compagnie car il a besoin d’être seul dans sa tête. Il a tout de même rencontré des personnes marquantes, dont un jeune Allemand aspirant photographe.
Désireux de vivre un Camino plus personnel et intimiste il constate qu’être seul devient un choix plus qu’une condition, offrant ainsi des moments de réflexion inestimables et chaque rencontre apporte une couleur différente à son parcours. Son périple s’est conclu à Finisterre où sa femme et son fils l’ont rejoint pour une cérémonie, moment fort pour lui. Depuis, Stéphane a pris le temps de se déposer car le chemin n’arrête pas à Santiago.
Stéphane quitte Madrid avec un sac plus léger, mais un cœur enrichi. Son témoignage illustre que Compostelle n’est pas qu’un voyage extérieur. C’est un rendez-vous avec soi.
« J’avais peur d’être tout seul pour me rendre compte sur le chemin que j’adorais ça être tout seul. »
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com
Vous pouvez retrouver les précédents articles de Pascal Auger sur culturemarche.com, sur ce lien.
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