
Pascal Auger nous livre deux nouveaux articles en ce début de mois de février, sur le Chemin de Compostelle.
Elle s’offre deux chemins de Compostelle en 6 mois
« Je suis une fille solitaire. J’aime marcher seule, mais sur le chemin, tu as le choix : tu peux être entourée ou te retrouver en silence. »
Après une première expérience réussie sur le Camino Invierno, Sylvie Richard retourne arpenter les sentiers du Camino Portugués par la côte. L’attrait pour les chemins de Compostelle ne repose pas uniquement sur le défi physique mais aussi sur un besoin de se recentrer sur elle.
« Après le Covid et la perte de mes parents, je me suis dit qu’il était temps de m’occuper de moi. »
L’appel de Compostelle
Issue d’une grande famille, aujourd’hui, Sylvie est retraitée après une carrière de 40 ans comme infirmière. Inspirée il y a plus d’une décennie par son beau-frère qui avait parcouru les chemins de Compostelle, l’idée de se lancer dans cette aventure a germé lentement. En janvier, elle se réjouit de découvrir une nouvelle facette de rando-communautaire où le bruit des vagues et la douceur de l’hiver portugais remplacent le tumulte québécois sous la neige.
« Je me disais, c’est pour moi ça, marcher sur le chemin toute seule. »
Une quête de sérénité
La décision de marcher vers Santiago de Compostela s’est imposée naturellement après des moments difficiles. Cette réflexion l’a poussée à chercher un équilibre entre solitude et connexion humaine, une quête qui se reflète dans son choix de participer à un voyage structuré de Québec Compostelle tout en laissant place à la liberté.
Ce Camino par la côte offre une diversité de paysages : les promenades en bord de mer laissent place à des forêts d’eucalyptus, dont l’odeur envoûtante marque les esprits. Sylvie considère ces forêts comme des répits entre les villes plus nombreuses que sur le Camino Invierno. Même si chaque chemin est unique, Sylvie souligne que c’est surtout l’attitude des marcheurs qui façonne l’expérience.
« Ce sont des gens de cœur. On s’entraide naturellement, que ce soit pour soigner une ampoule ou pour trouver son chemin. »
Une aventure à vivre pleinement
Alors qu’elle approche de Santiago, Sylvie anticipe avec émotion ce moment marquant, bien qu’elle l’ait déjà vécu. La première fois elle a été impressionnée par la place. Cette fois-ci, elle veut en profiter différemment et peut-être explorer les toits de cette cathédrale.
Pour elle, l’aventure ne s’arrête pas à Santiago. Son coup de cœur est Finisterre. Elle est charmée par les ruelles, les paysages côtiers époustouflants et le phare emblématique. C’est comme si le chemin trouve son ultime conclusion au bord de la mer.
Dans une époque où tout semble aller trop vite, la rando-communautaire offre une parenthèse bienvenue, une occasion de se reconnecter à la nature et à soi-même. Pour Sylvie, ces moments sur les chemins sont devenus une manière de cultiver la paix intérieure tout en découvrant le monde sous un jour nouveau. Par ses paroles, Sylvie nous résume l’Essence des chemins de Compostelle.
« Chaque chemin a ses défis et ses merveilles. Ce qui importe, c’est de prendre le temps, de marcher, de se recentrer sur soi. »
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com
Vous pouvez retrouver les précédents articles de Pascal Auger sur culturemarche.com, sur ce lien.
En savoir plus sur Culture Marche : Le média 100% marche, 100% passion
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
