
Après l’expérience de Sylvie Richard, Pascal Auger nous entraîne sur le chemin de Compostelle en compagnie de Carmelle Béchard.
Compostelle au-delà de tout ce qu’elle s’imaginait
« Plus j’avance, plus ce chemin-là devient mon chemin. »
Sur le Chemin du Camino Finisterre, après avoir parcouru le Camino Portugais par la côte, Carmelle Béchard nous partage son expérience unique et vibrante de son périple. Une leçon de vie inspirante pour tous ceux qui rêvent de se lancer sur le chemin.
«Je ne peux pas me sentir mieux parce que je suis vraiment sur mon X.»
Un rêve de longue date
Originaire de l’Abitibi, Carmelle se décrit comme une petite boule d’énergie avec un amour pour la course à pied. Cette passionnée a plusieurs marathons à son actif et a toujours intégré la marche à sa routine. Depuis plus de 15 ans, Carmelle rêve de fouler les chemins de Compostelle toujours remis à plus tard pour d’autres voyages.
En 2024, elle décide de réaliser son rêve. Même si Carmelle a une excellente condition physique, elle s’y prépare en s’informant, s’inspirant et en suivant scrupuleusement les conseils de Pascal. Elle marche quotidiennement avec son sac à dos et ses bâtons afin que son corps s’habitue graduellement à la charge de l’équipement.
« À 63 ans, je me suis dit que c’est le temps ou jamais. Je calcule que je suis dans mes plus belles années.»
Une philosophie de vie révisée
Depuis son départ de Porto, Carmelle vit son aventure avec intensité. Chaque jour est une découverte et ce mélange de paysages variés laisse une forte impression sur Carmelle. Ses yeux ne sont jamais assez grands pour tout voir. Même les journées de pluie n’altèrent pas son enthousiasme, mais ajoutent simplement une dimension différente à son parcours. Rien ne peut entacher son expérience.
Coiffeuse de profession, Carmelle s’identifie comme une personne coquette, elle recommande aux femmes de ne pas s’arrêter pour une question de chevelure ; tout se répare. Elle apprécie la simplicité du voyage et préfère être en gang puisque cela la sécurise. Elle a besoin de se sentir accompagnée. De plus, elle fait le constat que dormir avec des compagnons de voyage dans des auberges est plus enrichissant que tout luxe hôtellier.
« Les vraies valeurs, c’est partager, échanger, rire ensemble le soir. Qu’est-ce que je ferais seule dans une chambre d’hôtel après une telle journée de marche ? »
Moments d’émotions
Pour Carmelle, son arrivée à Santiago est un accomplissement qu’elle qualifie mille fois plus euphorisant qu’une fin de marathon. Cependant, dans quelques jours, elle sera à Finisterre ce qui signifie que la fin approche. Alors, Carmelle savoure chaque instant. En réalisant son rêve de marcher sur les chemins de Compostelle, Carmelle n’aura pas à le regretter.
Son périple lui a permis d’apprécier les partages, les paysages en plus de découvrir la bienveillance d’une communauté. Même après 400 kilomètres, Carmelle est remplie de gratitude et maintient que chaque pas en valait la peine. Elle nous laisse avec un message bien senti :
« Si quelqu’un a la santé, le côté physique pour faire un tel voyage, n’attendez pas, allez-y, je vous le conseille fortement. »
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com
Vous pouvez retrouver les précédents articles de Pascal Auger sur culturemarche.com, sur ce lien.
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