
Après Joane Lemieux, Pascal Auger nous livre un deuxième article dédié à la marche avec le cas de Jean-Roch.
Marcher pour réfléchir
« C’est un peu une retraite spirituelle après une retraite professionnelle. »
Retraité depuis 2021, Jean-Roch Caboche a foule le Chemin du Québec. C’est en 2018 qu’il prend connaissance de Compostelle et, depuis ce jour, cette passion de la marche l’habite et lui fait découvrir des chemins à travers le monde.
« Quand je marche, je suis dans le présent. »
Le déclencheur
Jean-Roch est de nationalité française. Né à Bachy dans le nord de la France, son premier travail est pour une multinationale qui l’amène en Alsace plus précisément à Strasbourg. Jean-Roch est charmé par cette ville. Il décide de s’y installer, d’y fonder sa famille et d’y accroître son réseau social.
Suite à son divorce, comme le dit Jean-Roch, il a besoin de marcher, de faire de l’exercice, de brûler des calories. C’est à ce moment-là qu’il part pour sa première randonnée de Puy-en-Velay. Il a 3 semaines devant lui. Il assiste à la bénédiction des pèlerins et Jean-Roch est séduit par le sermon du prêtre et par cette belle communauté de marcheurs. C’est à Moissac qu’il s’arrête en se promettant d’y revenir.
L’année suivante, il revient à Moissac mais doit rebrousser chemin pour un problème de santé. C’est en 2021, deux jours après avoir débuté sa retraite qu’il part de son domicile pour entreprendre les 2500 km qui le sépare de Saint-Jacques-de-Compostelle via le Camino Francés. Sportif de nature, cela lui prend 103 jours pour les parcourir et cela sans blessure.
« J’étais tellement bien, c’était libérateur. »
La gratitude
En 2022, il repart pour faire le Del Norte. Il en profite pour aider une amie et devient hospitalier dans un gîte c’est-à-dire qu’il accueille les gens, prend soin de préparer les repas et nettoyer les lieux s’il y a lieu. Jean-Roch ressent le besoin de faire cela car le chemin lui a beaucoup donné et il a envie de rendre. Alors, il a rendu et il a reçu encore plus.
Jean-Roch trouve qu’il y a plusieurs différences entre le Camino Francés et le Del Norte. Celle qui est la plus significative est au niveau physique. Le Del Norte est beaucoup plus exigeant avec ces montées et ces descentes contrairement au Camino Francés qu’il qualifie de chemin de pèlerinage.
« Sur le Francés, j’avais l’impression de sentir tous les gens qui ont marché depuis 1000 ans. »
La passion
L’an dernier, il a fait les 88 temples du Shikoku. Cette année, il est sur le Chemin du Québec. Il en est à son neuvième voyage au Québec. Suite à son expérience de Compostelle, Jean-Roch préfère visiter en marchant plutôt que de prendre la voiture car il voit mieux les choses. Il prend le temps de vivre le moment présent, d’apprécier le paysage et tout ce que la vie met sur son chemin. Pour Jean-Roch, marcher est une forme de méditation et c’est un cadeau de tous les jours peu importe la température.
« J’attends rien mais je vais avoir beaucoup, je le sais. »
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com
Vous pouvez retrouver les précédents articles de Pascal Auger sur culturemarche.com, sur ce lien.
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