
Après Dominique Lemaistre, Pascal Auger nous invite à découvrir André Arcand, sur les Chemins de Compostelle et sur la Francigena.
Après Compostelle, la Francigena
« Partir avec le sac à dos, j’avais jamais fait ça. Là, tu pars avec ta petite vie en arrière de toi. »
Gestionnaire chez Hydro-Québec, André Arcand prend sa retraite en juillet 2019. Il veut marquer ce nouveau chapitre de vie avec de la randonnée longue durée. Il nous fait découvrir cette passion qui l’anime depuis ce temps.
« Je voulais faire une transition. C’est quand même la deuxième phase de notre vie quand on prend notre retraite. »
La transition
André recherche une coupure mentale entre son travail et sa retraite. C’est par la randonnée qu’il espère y arriver. Ayant entendu parler des Chemins de Compostelle, il prend six mois pour s’y préparer et en août 2019, il part à la quête de cette nouvelle vie. En 78 jours, il a parcouru 2150 Km soit le Chemin de Puy-en-Velay, le Chemin Français, la boucle Finisterre-Muxia pour terminer à Porto par le Chemin Portugais via la côte.
Cette première expérience est une découverte pour lui. Après les incertitudes du randonneur débutant, André s’adapte à cette nouvelle vie en moins de 3 semaines. Il reconnaît que la marche lui permet de se remettre en forme tout en découvrant le monde et créant de nouvelles amitiés. André vit dans l’authenticité et dans le bonheur.
« Je vais apprendre parce que j’étais prêt à découvrir ce qui se passait ailleurs. »
Voyageur solitaire
André voyage toujours seul car il ne veut pas avoir à négocier. Il marche à un rythme rapide et quand il voit un bel endroit, il peut décider de s’y installer pour quelques jours. C’est en 2022 qu’André croit avoir parcouru un des plus beaux chemins soit celui de Rocamadour en passant par Martel et Collonges-la-Rouge. Lors de cette randonnée, il atterrit à Paris, en profite pour visiter des amis à Sens et Nevers. Il découvre également d’autres chemins de Compostelle dont le Del Norte, le Primitivo.
Cette année, André veut couper notre hiver québécois. Il se rend à Canterbury en Angleterre pour débuter le Francigena, ce chemin de pèlerinage qui l’amène à Rome en passant par l’est de la France et la Suisse. Présentement, André est à sa 45e journée de son périple et il est à Mola di Bari en Italie. Est-ce le moment de l’année ou la popularité de ce chemin, mais André ne rencontre pas beaucoup de pèlerin.
« Il faut aimer la solitude pour faire ça sur la Francigena del Sud. »
Vivre dans le bonheur
André poursuit sa route vers le sud jusqu’à Santa Maria di Leuca qui se trouve à l’extrémité sud de l’Italie c’est-à-dire dans le talon de la botte. Sur le chemin du retour, il prévoit de traverser les Alpes. André fait de la randonnée longue durée parce qu’il aime ça découvrir un pays en le marchant à la vitesse qui lui convient.
André est un homme heureux, inspirant, un vrai passionné de rando qui nous invite à délaisser notre sofa.
« Faites-le, sortez, partez c’est pas obligé d’être 3 mois. Ça peut être 2 semaines, 3 semaines, 1 mois. »
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com
Vous pouvez retrouver les précédents articles de Pascal Auger sur culturemarche.com, sur ce lien.
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