Pascal Auger : Compostelle aller-retour de Porto

Pascal Auger nous livre un deuxième article en ce mois d’avril, pour nous présenter Julie et Dominique sur le chemin de Compostelle.

Compostelle aller-retour de Porto

« On a travaillé beaucoup ces dernières années. Il y a comme un essoufflement, un besoin de ressourcement. » Julie

Est-ce qu’il existe quelque chose de plus stimulant que de réaliser un projet que l’on convoite depuis une vingtaine d’années ? C’est ce que Julie et Dominique, des travailleurs autonomes, vivent sur les chemins de Compostelle afin de se ressourcer.

« Je pensais que je serais meilleure que ça pour prendre des vacances mais non, il faut que je parte. » Julie

Constats

Julie est enseignante de yoga et, avec son conjoint, ils sont propriétaires d’un centre de ressourcement dans la région de Victoriaville.  En étant patrons de leur entreprise, ils font les constats qu’ils travaillent tout le temps et que ce quotidien fait en sorte que le couple s’oublie et en souffre. 

Pour se retrouver, leur projet de Compostelle refait surface et, pour eux, c’est le bon moment pour partir puisque les enfants ont grandi et que c’est une saison tranquille au centre. Ils s’accordent donc six semaines pour réaliser leur projet. Ils sont partis de Porto pour parcourir le Chemin portugais central, puis sillonner le Chemin  Finisterre-Muxia et revenir à Porto sur le Chemin portugais par la voie côtière.

« On prend du temps pour s’occuper de nous autres, on va le faire à travers le chemin de Compostelle. » Dominique

Respect de soi et de l’autre

Ils ont choisi ce trajet parce que les chemins sont ouverts toute l’année. Ils partent donc avec un minimum de bagage en se gardant la possibilité de faire des achats. Ils sont conscients qu’ils vont probablement rencontrer des difficultés et tous les deux se préparent à les affronter au fur et à mesure qu’elles se pointeront. Julie et Dominique vivent dans l’écoute l’un de l’autre tout en découvrant de nouveaux pays. Selon Dominique, c’est juste du grand bonheur.

Sur leur parcours, ils rencontrent des gens très bien entraînés, capables de marcher des 30 km par jour. Même si leur compagnie est agréable et enrichissante, Julie et Dominique marchent à leur rythme, sont à l’écoute de leur corps. Ils ne veulent pas être comme ces marcheurs qui maganent leur corps quand c’est un voyage qui te ramène à ton essence.

« Il n’y a pas un matin que je pars pas, qu’y fasse un temps de chien ou un super soleil, je suis heureux d’être sur la route et de marcher. » Dominique

Santiago

Lors de leur entrée à Santiago, Julie et Dominique sont émus ; ils ne peuvent quitter ce lieu mythique où l’énergie surabonde. Ils ont tout simplement juste envie d’être là. Ils reprennent la route quelques jours plus tard car, pour eux, Santiago est une étape dans leur projet et non la fin de leur parcours. Julie et Dominique sont heureux et nous leur souhaitons que du bonheur pour la suite de leur ressourcement.

« Je pense qu’après six semaines de marche on va arriver à Porto. Il va y avoir quelque chose, une espèce de deuil à vivre. » Dominique

Vous pouvez retrouver les précédents articles de Pascal Auger sur culturemarche.com, sur ce lien.

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