Morgane Ausello marche vers de nouvelles victoires

Après sa victoire historique sur les 24 Heures de Bourges dimanche dernier, culturemarche.com vous propose de découvrir un peu mieux Morgane Ausello, championne de marche athlétique, déjà prête à reprendre l’entraînement vers de nouvelles victoires.

Pouvez-vous vous présenter brièvement ? J’ai 32 ans (dans 1 mois). Je travaille à temps complet en tant qu’assistante d’éducation dans un lycée de Nice.

Comment êtes-vous venue à la marche athlétique ? J’ai débuté la marche athlétique au Nice Côte D’Azur Athlétisme en 2011. Au départ, j’ai pris une licence pour faire du demi fond. Je ne connaissais même pas l’existence de la discipline. J’ai intégré le groupe d’entraînement de Dominique Eche (mon entraîneur actuel), où évoluait une certaine Inès Pastorino, leader de l’équipe de France de marche à l’époque. Après quelques mois d’observation, mon entraîneur a évoqué l’idée de la marche athlétique me concernant. On a essayé et je n’ai plus jamais arrêté. La technique de marche me plaisait davantage que celle de la course. J’ai fait mes armes sur 3000m, 5000m, 10000m, 20 km. Puis lorsque le 50 km s’est ouvert aux femmes, j’ai voulu tenter l’expérience sur plus long. J’ai remporté les Critériums Nationaux en 2017 de 50 km à Corcieux puis les championnats de France en 2018 à Mérignac. L’année suivante je fais « médaille en chocolat » (4ème) aux France à Épinal sur cette distance.

Et maintenant, vous voilà, grande spécialiste de la marche de grand fond ! Après la période Covid mais surtout l’arrêt définitif du 50 km en championnats après les JO de Tokyo en 2021. Que faire ? Repasser sur « plus court » ? Non je n’aime pas vraiment cela. J’ai compris assez rapidement que ce que j’aimais dans la discipline c’était de marcher longtemps…très longtemps ! En 2020 à l’occasion des 6 jours de France organisés à Privas, j’accompagne mon entraîneur (qui est également marcheur de grand fond) sur un format 48h. C’est à cette occasion que l’idée du grand fond a germé. En 2021, j’effectue mon 1er championnats de France de 24h à Château Thierry que je remporte avec 173 km. En 2022, je me lance sur les championnats de France de 100km que je remporte en 11h46 à Roubaix. En 2023, j’effectue à nouveau les championnats de France de 24h à Château que je remporte avec 184,243 km. Abandon à Bourges un mois avant sur les championnats de France de 100km sur malaise. Enfin, j’ai obtenu mon dernier titre ce week-end à Bourges, à l’occasion des championnats de France de 24h avec un kilométrage de 187,402 km. Et cerise sur le gâteau, avant la gent masculine. Le 24h s’arrêtant aux championnats de France, je ne peux prétendre à faire de l’international sur ce format. Je me challenge donc un peu plus à améliorer mes performances actuelles.

On peut facilement imaginer qu’une épreuve comme le Paris Alsace Crédit-Mutuel serait dans vos cordes et que l’épreuve est dans un coin de votre tête….. J’y pense mais travaillant dans l’éducation nationale, il est compliqué pour moi de « demander » une semaine hors période scolaire.

Quelle est votre charge d’entraînement ? Concernant mes entraînements, je m’entraîne en moyenne 15 à 20h par semaine. Entre séances sur piste et sorties longues.

Comment récupère t-on après 24 heures de marche ? A part les pieds endoloris et quelques ampoules, je récupère très vite musculairement. Je ne fais rien de spécial. Juste quelques jours de repos à bien s’alimenter et s’hydrater et c’est reparti !

Que représente votre victoire au scratch, devant les hommes ? Cela corrobore mon idée sur le fait que sur le « grand fond » en général, les performances entre hommes et femmes « se lissent ». À l’image notamment de Courtney Dauwalter qui va titiller ces messieurs en trail. Et je suis ravie d’avoir pu mettre en lumière cette théorie. Preuve en est sur le classement féminin de ce championnat de France. Et, c’est surtout une extrême fierté d’être la 1ère femme a devancer un homme sur un championnat de France.

Un Grand Merci à vous. Un dernier mot peut-être ? Peut être revenir sur ma victoire au scratch, je la trouve très symbolique sur une année de JO, qui de plus se déroulera en France. JO de Paris se décrivant comme JO « de la parité ».


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