
Après un premier article sur Marie-Hélène Gay, le deuxième article du mois de Pascal Auger, Journaliste conférencier québecois, nous emmène sur le Camino Del Norte, en compagnie de Jeannine et Mathilde.
Déception vers Compostelle sur le Camino Del Norte
« C’était vraiment une aventure. Je ne regrette pas, on a eu de bons moments et on continue de marcher. » Mathilde
Jeannine et Mathilde sont deux grandes amies qui profitent de leur retraite et nous partagent leur aventure sur le Camino Del Norte reconnu pour ses paysages et ses grands dénivelés. Elles partent de la commune d’Irun et elles longent la côte Atlantique du nord de l’Espagne.
« C’est tellement nourrissant pour les yeux, ça te fait oublier toute ta fatigue. » Jeannine
Boucler la boucle
Suite à un voyage en Espagne, Jeannine remarque un chemin de Compostelle et, avec sa copine Dorothée, elles décident de faire un premier tronçon en 2014. En 2017, elles y retournent mais reviennent pour des raisons de santé. Depuis ce temps-là, la vie suit son chemin et Dorothée décède. Cependant, le projet est toujours présent et à force d’en entendre parler Mathilde décide d’embarquer dans le projet avec Jeannine, pour refaire le tronçon de 2014 et puis poursuivre le Del Norte.
« Jeannine disait, on va se respecter, on va prendre le temps de le faire, prendre le temps des paysages, de s’arrêter, de les regarder. On l’a fait dans ce respect-là. » Mathilde
Désagréments du chemin
Jeannine et Mathilde longent la côte car elles peuvent admirer la mer, les plages et les falaises. Cependant, elles préfèrent marcher dans les montagnes plutôt que sur les routes asphaltées qu’elles retrouvent trop souvent à leur goût. De plus, à cause du moment de l’année, elles subissent les chaleurs ainsi qu’un chemin achalandé par les pèlerins. Elles sont également déçues par une application populaire qui leur donne des difficultés au niveau de leur hébergement. Selon elles, une mise à jour de cette application s’impose.
Par contre, lorsqu’une difficulté se pointe le nez, Jeannine et Mathilde ne tardent pas à régler la situation. Tout se décide, tout se fait puis, à la fin de la journée, on a oublié. Jeannine nous conseille de bien nous préparer avant d’entreprendre une longue randonnée. Il faut marcher à tous les jours, pratiquer les montagnes si la rando le demande et bien respecter la liste du contenu du sac à dos.
« Le chemin, c’est vraiment la vie en accéléré dans le sens qu’il peut se passer toute sorte de situation mais il faut décider là, pas demain. » Jeannine
Vivre le moment présent
Mathilde et Jeannine nous confirment que cela prend de la patience et de la persévérance pour parcourir le Del Norte ou n’importe quel chemin de Compostelle. Cela demande des efforts, il faut reconnaître sa fatigue, ses petits bobos. Elles sont fières de leur accomplissement. Elles ont réussi à se détacher de leur quotidien, à s’ouvrir aux gens et à l’expérience pour vivre le moment présent. Jusqu’à ce jour, elles ont parcouru le tiers du trajet et elles comptent bien le terminer. Bravo Mesdames !
« Au travers de la difficulté de la montagne, l’effort puis tout ça, on a ri, on a tellement ri. » Jeannine
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com
Vous pouvez retrouver les précédents articles de Pascal Auger sur culturemarche.com, sur ce lien.
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