
Mère et fille complices sur le Chemin du Québec
« On le fait ensemble. Je suis bien contente, je me trouve vraiment choyée. » (Sylvie)
Originaires de l’Abitibi, Audrée et Sylvie ont entrepris un nouveau défi soit celui de marcher pendant 21 jours un tronçon du Chemin du Québec. Elles vivent l’expérience pour différentes motivations et sous différentes formes, c’est-à-dire en rando-séjour et en rando-assistée.
« Je n’ai jamais voyagé toute seule. Je pense que c’est le genre de défi qui m’intéresse » (Audrée)
L’appel de la rando
Depuis leur enfance, la nature a toujours été au cœur de leur quotidien. Cela a même teinté la profession d’Audrey qui vient de terminer ses études collégiales en agriculture – voie production maraîchère. Audrée rêve de marcher Compostelle afin de prendre une pause pour se retrouver, faire quelque chose juste pour elle et pour relever le défi.
Elle en parle à sa mère qui vient d’entendre parler du Chemin du Québec. Pour s’informer, Sylvie s’inscrit à la formation Weekend préparation-rando et c’est là qu’elle apprend à mieux s’organiser pour ce type de voyage. Ensemble, elles décident de marcher sur le Chemin du Québec et de le vivre comme si elles étaient en Europe.
« La formation m’a vraiment donné la piqure. » (Sylvie)
Rando en gang et en duo
Au mois de juin, on les retrouve au rando-séjour même si Audrée n’est pas chaude à l’idée de vivre en gang. Toutes les deux sont charmées par l’entraide qu’on retrouve chez les marcheurs et par l’accueil chaleureux de la communauté. Le jour, chacune marche à son rythme seule ou avec d’autres marcheurs. Le soir, elles apprécient les moments de partage où chacun se raconte.
Une semaine plus tard, le rando-séjour se termine et elles poursuivent leur chemin en rando-assistée. La transition se passe bien car elles gardent le même mode de fonctionnement. Leurs journées se résument à marcher, manger, dormir, observer, apprécier et accueillir tout ce qui se présente sur leur chemin même si cela amène un contretemps ou des kilomètres supplémentaires. Depuis qu’elles ont entrepris leur parcours en duo, Audrée vit un chemin plus méditatif tandis que Sylvie découvre la marche en pleine conscience et l’humanité sur le Chemin du Québec.
« On vit vraiment chacune notre chemin. » (Sylvie)
Cadeau d’une vie
Depuis le début de leur aventure, Audrée a moins besoin de combler le silence, elle se connaît de mieux en mieux et se sent plus outiller pour affronter la vie. Elle a également appris à demander de l’aide et à l’accepter. Pour Sylvie, l’expérience a changé sa vision du voyage. Elle est consciente de l’importance de ralentir, prendre le temps d’observer, d’accueillir davantage tout ce qui se présente et surtout l’importance d’entrer en contact avec les gens.
Doucement, elles entrevoient leur retour à la vie normale. Même si Sylvie sait que ça va se terminer, en même temps, elle sait que ça ne sera jamais fini parce qu’elle a changé.
« Méchante belle expérience, faites ça marcher, c’est tellement un des plus beaux cadeaux à se faire. » (Audrée)
- Pascal Auger
- Journaliste/conférencier
- www.QuebecCompostelle.com
Vous pouvez retrouver les précédents articles de Pascal Auger sur culturemarche.com, sur ce lien.
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