
Le journaliste et conférencier québecois Pascal Auger nous livre un deuxième article pour cette rentrée de septembre avec la belle histoire de Martine Radeff.
Oser la liberté
« Pendant des années, je n’ai pas pensé à moi. J’ai pensé à mes filles, à mon mari. Là maintenant, c’est à moi de me gâter. »
Après le décès de son mari elle décide de réaliser son rêve de voyager en couchant dans son RAV 4 transformé pour visiter le Québec.
Femme dévouée
En réalisant son arbre généalogique, Martine Radeff, née d’un père bulgare, constate qu’elle se pose beaucoup de questions sur la vie de son père. Elle rêve du jour où elle s’envolera vers la Bulgarie pour trouver les réponses à ses interrogations. Au moment de la retraite, elle voulait tout vendre pour acheter un VR et vivre cette aventure avec son mari. Malheureusement, ce dernier n’avait pas le même but que Martine puisqu’il avait une santé fragile. C’est en 2018 qu’elle part pour la Bulgarie avec sa fille. Cependant, elle doit revenir après une semaine suite au décès de son mari.
Martine se retrouve seule et débute sa quête d’information sur les voyages en solitaire. Elle change son véhicule et s’assure qu’elle peut y dormir à l’intérieur. Elle explore également la possibilité de faire de la randonnée avec un groupe mais sa santé ne lui permet pas. C’est à ce moment-là qu’elle décide de faire le tour du Québec à bord de son véhicule utilitaire.
Prendre du temps pour soi
En juin 2021, à l’âge de 73 ans, Martine part toute seule de la ville de Québec pour se rendre à Natashquan. Même si Martine a quelques craintes et que ce style de voyage engendre des inconvénients, Martine veut réaliser ce rêve de vivre en liberté.
Son rythme de vie est plutôt lent. Martine prend le temps de contempler le paysage, profite des boulangeries, chocolateries, épiceries et bons restos pour se nourrir ou se gâter. Elle couche dans des stationnements 24 heures, fait de belles rencontres et réalise que ceux qui l’entourent sont comme elle c’est-à-dire qu’ils recherchent la liberté de faire ce qu’ils ont envie de faire. Ce constat la rassure.
« Quand je faisais ce voyage-là, pour moi, c’était comme pas nécessairement de visiter tout ce qu’il y avait à visiter, c’était plus de me promener à côté du fleuve, de rêver un peu, de méditer assis près du fleuve. »
Réalisation personnelle
Même si la vie lui a appris qu’elle ne devait pas prendre la peur des autres, durant son périple, Martine a vécu dans la bienveillance et l’entraide. Elle est fière de son accomplissement et elle s’est prouvée qu’elle était capable de réaliser ce rêve tout en étant seule. Si sa santé lui permet, elle reprendra la route pour découvrir une autre région du Québec.
Martine a appris à décrocher de cette vie qui va tellement vite. Ce lâcher prise et cette liberté lui apportent du bonheur. Martine espère même faire de la rando-communautaire car ce style de voyage ressemble beaucoup à son périple. Martine nous invite à réaliser nos rêves.
« C’est une chose que je voulais faire pour moi et non pour personne d’autre et c’était le rêve que j’avais et je suis contente de l’avoir fait. »
En collaboration avec Diane Corriveau
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